samedi 9 octobre 2004
par Jacques Keystone
Dans le Rite Écossais Ancien et Accepté, l’Aigle Bicéphale existe sous deux formes : D’une part, "l’Aigle Blanc et Noir" du trentième degré qui "plane en couronne au-dessus des contraires", signifiant par là que le chevalier Kadosch a réussi à s’élever au-dessus des antagonismes de la manifestation et à les dominer. Il est alors devenu "Chevalier de l’Aigle Blanc et Noir", ce qui n’est pas sans renvoyer au pavé mosaïque des trois premiers degrés (sic !).
Cette terminologie a été officialisée à Kingston en Jamaïque par Étienne Morin en 1769 à l’époque du "Rite de Perfection" en vingt-cinq degrés. Décision qui fût prise à la suite d’une crise relative à ce grade que "les autorités parisiennes" ne voulaient plus voir associé à la légende templière. Il n’en reste pas moins que le terme "Chevalier Kadosch" subsiste encore de nos jours et que celui qui en a été jugé digne se présente comme "un soldat de l’Universel et de l’Eternel" qui, seul, "univers complet", a pris l’engagement de "vivre ou de mourir" (Vincere aut mori) pour assurer sa mission de régénération de l’homme et de l’univers.
La deuxième manifestation de l’Aigle Bicéphale apparaît au trente-deuxième degré "Sublime Prince du Royal Secret" sur le pavillon G du camp des Princes. L’aigle tient une épée dans la serre droite et un cœur sanglant dans la gauche. C’est un héritage du "nec plus ultra de la Maçonnerie", expression qui désignait le vingt-cinquième degré du "Rite de Perfection", celui qui devint le "Sublime Prince du Royal Secret".
A l’heure actuelle la représentation de l’Aigle Bicéphale Noire figure à l’Occident des ateliers du Rite. C’est le symbole du "SaintEmpire", entité spirituelle qui régit la manifestation. Ce symbole a été emprunté à la tradition héraldique du "Saint Empire Romain Germanique". On peut s’interroger sur le lien éventuel qui peut exister entre le "Saint-Empire" et le "Saint-Empire Romain Germanique" ?
Ce dernier, dont la frontière orientale longeait approximativement le cours de l’Oder. Il n’englobait pas la Prusse, et Frédéric II de Hohenzollern, à qui l’on attribue les "Grandes Constitutions" du Rite Écossais Ancien et Accepté (1/4/1786) était "simplement" Roi de Prusse et non Empereur du Saint-Empire Romain Germanique.
De ce fait, il ne pouvait revendiquer l’Aigle Bicéphale, d’autant que l’emblème héraldique de la Prusse était une Aigle Monocéphale Noire. Le Rite serait donc redevable de l’Aigle Bicéphale à un souverain du Saint-Empire Romain Germanique qui aurait pu lui être associé de façon non officielle, mais plus adéquate du point de vue ésotérique, que ne pouvait l’être Frédéric II de Hohenzollern.
Si l’on interprète ce que Paul Naudon (cf. 152, p. 123 à 132) et Daniel Ligou (cf. 180, p. 629) semblent sous-entendre, Frédéric II n’aurait pu être qu’une "façade" flatteuse pour les maçons écossais de la seconde moitié du dix-huitième siècle et non le véritable "fondateur" du Rite.
Les deux Frédéric II
Daniel Ligou laisse entendre (cf. 180, p. 525) que le rituel du "Patriarche Noachite-Chevalier Prussien" a peut-être été une source de confusions entre Frédéric II de Hohenzollern (1712-1786) et Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250), Empereur du SaintEmpire Romain Germanique et Roi de Sicile, contemporain de Saint-Louis (1215-1270). Cette évocation nous ramène à l’époque des Croisades. Claude Guérillot, dans son livre sur le Rite de Perfection (cf. /77. p. 319) écrit au sujet du degré de Noachite :
"Au temps des Croisades les Chevaliers de plusieurs ordres européens furent initiés à ce degré par les princes chrétiens lorsqu’ils partirent reconquérir la Terre sainte envahie par les infidèles". Ce rôle d’initiateur fut peut-être ( ?) celui de Frédéric II de Hohenstaufen, d’où la confusion qui subsiste encore sur l’identité du personnage appelé "Frédéric II".
Par ailleurs, Claude Guérillot, à la page 323 de son livre, rapporte que dans "le Rite de Perfection", le mot de tuilage du Noachite était "Frédéric le troisième", ce qui n’est pas sans nous plonger dans une profonde perplexité !...
Dans le Rite Écossais Ancien et Accepté, l’Aigle Bicéphale existe sous deux formes : D’une part, "l’Aigle Blanc et Noir" du trentième degré qui "plane en couronne au-dessus des contraires", signifiant par là que le chevalier Kadosch a réussi à s’élever au-dessus des antagonismes de la manifestation et à les dominer. Il est alors devenu "Chevalier de l’Aigle Blanc et Noir", ce qui n’est pas sans renvoyer au pavé mosaïque des trois premiers degrés (sic !).
Cette terminologie a été officialisée à Kingston en Jamaïque par Étienne Morin en 1769 à l’époque du "Rite de Perfection" en vingt-cinq degrés. Décision qui fût prise à la suite d’une crise relative à ce grade que "les autorités parisiennes" ne voulaient plus voir associé à la légende templière. Il n’en reste pas moins que le terme "Chevalier Kadosch" subsiste encore de nos jours et que celui qui en a été jugé digne se présente comme "un soldat de l’Universel et de l’Eternel" qui, seul, "univers complet", a pris l’engagement de "vivre ou de mourir" (Vincere aut mori) pour assurer sa mission de régénération de l’homme et de l’univers.
La deuxième manifestation de l’Aigle Bicéphale apparaît au trente-deuxième degré "Sublime Prince du Royal Secret" sur le pavillon G du camp des Princes. L’aigle tient une épée dans la serre droite et un cœur sanglant dans la gauche. C’est un héritage du "nec plus ultra de la Maçonnerie", expression qui désignait le vingt-cinquième degré du "Rite de Perfection", celui qui devint le "Sublime Prince du Royal Secret".
A l’heure actuelle la représentation de l’Aigle Bicéphale Noire figure à l’Occident des ateliers du Rite. C’est le symbole du "SaintEmpire", entité spirituelle qui régit la manifestation. Ce symbole a été emprunté à la tradition héraldique du "Saint Empire Romain Germanique". On peut s’interroger sur le lien éventuel qui peut exister entre le "Saint-Empire" et le "Saint-Empire Romain Germanique" ?
Ce dernier, dont la frontière orientale longeait approximativement le cours de l’Oder. Il n’englobait pas la Prusse, et Frédéric II de Hohenzollern, à qui l’on attribue les "Grandes Constitutions" du Rite Écossais Ancien et Accepté (1/4/1786) était "simplement" Roi de Prusse et non Empereur du Saint-Empire Romain Germanique.
De ce fait, il ne pouvait revendiquer l’Aigle Bicéphale, d’autant que l’emblème héraldique de la Prusse était une Aigle Monocéphale Noire. Le Rite serait donc redevable de l’Aigle Bicéphale à un souverain du Saint-Empire Romain Germanique qui aurait pu lui être associé de façon non officielle, mais plus adéquate du point de vue ésotérique, que ne pouvait l’être Frédéric II de Hohenzollern.
Si l’on interprète ce que Paul Naudon (cf. 152, p. 123 à 132) et Daniel Ligou (cf. 180, p. 629) semblent sous-entendre, Frédéric II n’aurait pu être qu’une "façade" flatteuse pour les maçons écossais de la seconde moitié du dix-huitième siècle et non le véritable "fondateur" du Rite.
Les deux Frédéric II
Daniel Ligou laisse entendre (cf. 180, p. 525) que le rituel du "Patriarche Noachite-Chevalier Prussien" a peut-être été une source de confusions entre Frédéric II de Hohenzollern (1712-1786) et Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250), Empereur du SaintEmpire Romain Germanique et Roi de Sicile, contemporain de Saint-Louis (1215-1270). Cette évocation nous ramène à l’époque des Croisades. Claude Guérillot, dans son livre sur le Rite de Perfection (cf. /77. p. 319) écrit au sujet du degré de Noachite :
"Au temps des Croisades les Chevaliers de plusieurs ordres européens furent initiés à ce degré par les princes chrétiens lorsqu’ils partirent reconquérir la Terre sainte envahie par les infidèles". Ce rôle d’initiateur fut peut-être ( ?) celui de Frédéric II de Hohenstaufen, d’où la confusion qui subsiste encore sur l’identité du personnage appelé "Frédéric II".
Par ailleurs, Claude Guérillot, à la page 323 de son livre, rapporte que dans "le Rite de Perfection", le mot de tuilage du Noachite était "Frédéric le troisième", ce qui n’est pas sans nous plonger dans une profonde perplexité !...
http://www.prismeshebdo.com/prismeshebdo/article.php3?id_article=438
1 commentaire:
Peut être que la piste de Frederic III de Souabe, dit aussi Frederic Ier Barberousse (le père de Fréderic II "stupor mundi") te sera utile.
Bonne recherche.
Marc
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