VI VERI VENIVERSUM VIVUS VICI



dimanche 26 décembre 2010

L'Islam pacifique existe : Les Ahmadis

Les Ahmadis sont les disciples de Mirza Ghulam Ahmad. Ce mouvement religieux dérivé de l'islam au XIXe siècle comprend deux courants distincts, l'Ahmadiyya Muslim Community et le Lahore Ahmadiyya Movement (Ahmadiyya Anjuman Ishaat-i-Islaman). La communauté musulmane ahmadiyya compte à ce jour 20 millions de membres selon les chiffres officiels du mouvement, basés sur un recensement général de ses adhérents. Elle est présente dans plus de 190 pays. Le mouvement s'est fait le champion de l'humanitaire, surtout en Afrique, en construisant des hôpitaux, cliniques et dispensaires gratuits, mais aussi des écoles et des centres de formation ouverts à tous et gratuits.

Un grand nombre de médecins et professeurs ahmadis dédient leur vie bénévolement dans ces diverses structures. Certains observateurs comparent la relation de l'Ahmadiyya avec l'islam à celle du christianisme à l'égard du judaïsme, mais ce point de vue n'est pas accepté par l'Ahmadiyya Muslim Community.


Historique et croyance

À la fin du XIXe siècle, Mirza Ghulam Ahmad de Qadian se proclama mudjaddid, le Messie annoncé mahdi et le prophète de son temps (les deux sous-sectes de l'Ahmadiyya interprètent cette dernière affirmation différemment). Mirza Ghulam Ahmad prétendit avoir accompli la prophétie du retour de Jésus. Lui et ses disciples affirmèrent que cet événement avait été annoncé par Mahomet le prophète de l'islam, ainsi que par plusieurs autres écrits religieux dans le monde[1]. En 1889, Mirza Ghulam Ahmad fonda sa communauté, à qui l'on donna plus tard le nom d'Ahmadiyya Muslim Jamaat. Depuis ses débuts, le but de l'Ahmadiyya Muslim Jamaat est le renouveau de l'islam. En 1914, quelques années après la mort de son fondateur, le mouvement se sépara en deux sectes : le Lahore Ahmadiyya Movement et l'Ahmadiyya Muslim Community.

Les croyances des musulmans ahmadis sont considérées comme étant hérétiques et déviantes par rapport à l'islam par beaucoup de savants du sunnisme et du chiisme. Les musulmans traditionnels réfèrent souvent aux Ahmadis par le terme Qadiani, qui signifie littéralement « de la région de Qadian en Inde », mais qui a acquis avec les années une connotation différente. Les musulmans traditionnels affirment que la revendication de Mirza Ghulam Ahmad quant à son essence prophétique et messianique violent les principes de base eschatologique de la tradition islamique, pour qui Mahomet est mentionné comme étant le dernier prophète, et que c'est Jésus et personne d'autre qui doit revenir à la fin des temps. Les deux sectes ahmadi fondent leur croyance sur une interprétation allégorique des références dans la littérature islamique au « retour de Jésus ». Cependant les deux sectes divergent en ce qui concerne la finalité de la prophétie, comme indiqué ci-dessous.
Liwa-e-Ahmadiyya (Flag of the Ahmadiyya)


Devise et Symboles

La devise des Ahmadis est « l'amour pour tous, la haine pour personne »[2].

Le minaret blanc (White Minaret) de Qadian est un symbole de l'ahmadisme et figure sur le drapeau de ce groupe religieux.


Discrimination et violences

L'Organisation de la conférence islamique les a déclarés non musulmans en 1973, leur interdisant le pèlerinage à La Mecque. Ils sont persécutés dans de nombreux pays[3] et les autorités pakistanaises ont souvent accusé les convertis à l'ahmadisme de blasphème, de violations des lois anti-ahmadis ou d'autres crimes[4].

Le 28 mai 2010, des attaques contre 2 mosquées de ce culte à Lahore font environ 80 tués et 80 blessés. Le Tehrik-e-Taliban Pakistan est soupçonné d'être l'auteur de ces actions[5].

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