Les similarités évidentes qui existent entre la FM et le soufisme ont souvent suscité l'intérêt des historiens. Car voilà deux courants à priori en antinomie totale -l'un prônant le tout religieux, l'autre la totale liberté de conscience- qui tendent vers un seul but : rendre l'homme meilleur, et avec la même arme, si l'on peut dire, le chemin initiatique. L'émir Abdelkader, maçon illustre et disciple de Ibn Arabi, personnalité charismatique des confréries soufies expliquait volontiers qu'il voyait dans la FM la "plus admirable institution de la Terre". Son engagement maçonnique et sa qualité de professeur en théologie s'étant jusqu'à sa mort nourris l'un de l'autre. Pour l'anthropologue Faouzi Sqalli, spécialiste de l'histoire des religions, "toutes les traditions ou philosophies spirituelles qui promeuvent le travail sur l'humain, comme c'est le cas pour le soufisme et la FM ont, à tout le moins, des affinités de valeurs". Bien que le soufisme soit largement antérieur à la FM, nous pouvons imaginer que celle-ci pourrait constituer une étape sur le long chemin qui mène vers l'ascèse soufie. Nous pouvons d'ailleurs observer selon Sqalli que : "René Guénon, référence magistrale en matière de spiritualité, embrassera le soufisme après avoir pris ses distances avec une FM qui lui paraissait trop théorique et sociale. Il sera reconnu sous le nom de Cheikh Abdelouahed Yahia".
source : http://www.telquel-online.com
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